La prononciation. Articuler connaissance de l'appareil phonatoire, gestes culturels et plaisir des virelangues

In MEDIONI M.-A. (2011). Enseigner la grammaire et le vocabulaire en langues. Lyon : Chronique sociale (pp. 53-61)

" Ils ne prêtent aucune attention à la prononciation, ne font aucun effort pour acquérir une prononciation acceptable, certains mêmes "s’appliquent" à prononcer à la française !" C’est, en général, ce que l’on entend dans les salles des professeurs ou dans les formations. En même temps, les propositions de travail pour dépasser cette difficulté ne sont pas légion. On trouve certes dans les manuels des exercices de prononciation qui consistent à répéter des mots isolés comportant les mêmes sons, ou des virelangues . Il existe aussi quantité de logiciels qui permettent d'écouter les lettres de l'alphabet, des mots isolés, ou de pratiquer des exercices de discrimination auditive. Mais tout cela ne semble pas rendre les élèves plus sensibles à cet aspect de la langue. C’est sans doute que la seule répétition, ici comme ailleurs, n’est pas le moyen le plus pertinent pour y parvenir.

L’idée de cet atelier m’est venue d’une double découverte — les travaux de Claude Hagège sur les gestes culturels et ceux de l’équipe de André Giordan sur la voix — et d’un souvenir d’enfance : le plaisir des virelangues que ma mère m’apprenait quand j’étais petite.

Auteurs: 
Maria-Alice Médioni
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