Autorretrato en la frontera entre México y los Estados Unidos (Frida Kahlo)

In MEDIONI M.-A. (2005). L'art et la littérature en classe d'espagnol. Lyon : Chronique sociale (pp. 128-134)

Frida Kahlo (1910-1954) n'est plus un personnage ignoré de nos élèves depuis le film Frida — réalisé en 2002 par Julie Taymor — qui raconte ses amours tumultueuses avec Diego Rivera, son engagement politique et ses relations avec Léon Trotsky et Tina Modotti. Sa vision très personnelle du monde, son univers fait d'exaltation et de souffrance, sa technique assimilée au surréalisme et les thèmes qu'elle aborde en font une peintre fascinante pour des adolescents. L'autoportrait est la forme la plus fréquemment travaillée par Frida Kahlo : elle est elle-même le sujet permanent de sa peinture.

L' atelier qui est proposé ici concerne un autoportrait — comment y échapper, elle en a réalisé près de 70 —peint en 1932, lors de son séjour aux États-Unis. Elle s'est représentée vêtue d'une élégante robe rose, tenant un petit drapeau du Mexique à la main, quasiment au milieu de l'espace du tableau et entourée de symboles du Mexique à sa droite et de symboles des États -Unis à sa gauche. Le tableau dépeint toute l'ambivalence de ses sentiments, tiraillée entre les États -Unis où Diego Rivera et elle, fuyant les actions répressives du gouvernement mexicain contrôlé par Calles, ont trouvé refuge en 1930, et le Mexique dont elle ne peut pas se passer. "Gringolandia", dans cette évocation, est un monde mort, dominé par la technique alors que le Mexique apparaît comme une terre imprégnée d'histoire et pleine de forces vitales.

C'est sur cette structure que repose l'atelier. D'abord, il sera question du personnage central qui concentre les regards du fait de son attitude et de la couleur de sa robe. Ensuite, les élèves sont invités à entre dans l'univers de Frida Kahlo, partagée entre ces deux mondes qu'elle connaît, qui l'attirent et qu'elle traite de façon très différente.

Auteurs: 
Maria-Alice Médioni
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